Les poèmes qui composent Radiale sont des apprentissages auxquels on ne peut échapper. Dans une maison où la mémoire brûle, sous la tôle froissée qui emporte l'enfance comme l'amour, à chaque dent de lait arrachée, on rêve d'îles où se poser. Il faut s'engager, creuser en soi, porter la chute comme un habit de lumière pour s'en délivrer. Sachant ce qu'on risque de perdre à tout moment, on prie des dieux qui n'existent pas, on revisite les lieux, on se transforme, on écrit. Le coeur branle, ne tient qu'à un fil. Il va tomber ou être arraché. Tour à tour histoire d'une traque et d'un enracinement dans le vide et la matière, c'est encore et surtout une histoire à laquelle il faut croire pour rester en vie.