C'est dans cet espace de flottement entre deux langues où surgit l'image, et se dénouent les refoulements ordinaires du langage révélant les tracés mémoriels qui hantent l'écriture, qu'Anne-Marie Smith-Di Biasio, tel un "passeur", lit et interprète le texte de la langue-mère qu'elle partage avec Virginia Woolf ; et, comme dans le chuchotement d'une conversation ininterrompue et intemporelle avec Woolf, elle re-traduit et re-questionne à l'infini en les découpant et les déconstruisant avec sa palette à elle des extraits : Ondes, Au phare, La Chambre de Jacob, Une Ebauche du passé.