"Plus les politiciens parlent, moins le peuple écoute. Et quand le peuple accepte de les écouter, il ne comprend pas. L'homme politique français est un extraterrestre du langage dont les meilleurs savants n'ont pas encore décrypté tous les mystères" (Raymond Barre, 1988.) Philippe Vandel veut, ici, nous décoder, traduire, rendre compréhensibles les différents "patois" de ceux qui prétendent nous gouverner : Balladur et ses locutions pondérées, Chirac et ses grognards-grognons, Barre et ses silences si parlants, Villiers et ses cantiques réac, Le Pen et ses "lapsus" tragiques, les derniers mots de socialistes orphelins et moribonds, les perles quotidiennes des centristes, sans oublier la seule langue morte étudiée ici : le communiste. Absurdités, contresens, platitudes et attaques déguisées en caresses : du "globalement positif" balladurien aux "Français actifs qui travaillent" de J.-M. Le Pen, du "compromis" cher aux centristes aux "Forces progressistes" où les communistes se reconnaissent encore, les mots utilisés en cachent tant d'autres...