Dans le mode de vie imperial qui est le notre, a ce stade avance du capitalisme marque par l'imperatif de la croissance, les moindres details du quotidien, la construction de notre identite comme societe et comme individus, tout repose sur la constitution d'un ailleurs ou nos entreprises exploitent la force de travail comme elles ne peuvent le faire ici, et ou nous faisons disparaitre nos dechets et fructifier nos surplus. Cette dynamique impriale est alimente au quotidien par mille dsirs anodins : l'acquisition d'un vhicule neuf grce au crdit facile, la consommation de fruits et de lgumes exotiques ou hors-saison, l'achat d'un ordinateur plus performant. Des habitudes qui ne sont plus l'apanage des pays dits dvelopps mais que les pays non occidentaux adoptent aussi, acclrant et exacerbant leur tour les ingalits et l'externalisation des consquences cologiques et sociales de cette logique dvastatrice. L'humanit et la biosphre atteignent aujourd'hui leurs limites et ne pourront bientt plus fournir l'ailleurs qui nous permet de maintenir ce train de vie l'origine des crises cologique, conomique et politique. Les tentatives de remdier ces crises pour prserver ce mode de vie se multiplient, mais n'est-ce pas ce dernier qui pose justement problme ?