Ce travail avait pour objectifs d''estimer la probabilité de survie des patients ayant une sclérose en plaques (SEP) dans l''Ouest de la France, d''identifier les facteurs pronostiques du décès et de comparer la durée de vie des patients à celle de la population française. Les patients de la base de données EDMUS de Rennes ayant un diagnostic de SEP certaine et pouvant être classés comme vivant ou décédé au 1er janvier 2004 ont été inclus, soit 1935 patients (1322 femmes/613 hommes; 1527 formes rémittentes / 408 formes progressives d''emblée). Les données de mortalité ont été obtenues auprès du registre national des décès. La comparaison avec la population générale a été effectuée à partir des tables de mortalité françaises, en ajustant sur l''âge, le sexe et la période d''étude. Au 1er janvier 2004, 85 patients étaient décédés: 64 d''une cause liée directement à la SEP, 10 d''un cancer, 9 par suicide et 2 d''une autre cause. L''évolution progressive, qu''elle soit primaire ou secondaire, était un facteur de mauvais pronostic. La SEP ne modifiait pas globalement l''espérance de vie, sauf pour les patients très handicapés (risque de décès*3).